Avec l’un des taux de pauvreté les plus bas de France et des écarts de richesse parmi les plus faibles, l’Ille-et-Vilaine bénéficie d’une situation plus favorable que d’autres départements. Loin d’être le fruit du hasard, celle-ci est au contraire le résultat d’une ambition portée de longue date par la collectivité départementale et de nombreux acteurs du territoire, plaçant la justice sociale au cœur de leur action.
Pour autant, nous sommes en première ligne pour constater les ravages des politiques néolibérales qui dégradent la situation sociale, marquée par l’expansion de la pauvreté, et réduisent les moyens dédiés aux financements de politiques publiques et de services. Comme en témoigne la progression constante du nombre de personnes dépendantes pour leur survie du soutien des pouvoirs publics, nous observons les dégâts provoqués par la persistance du chômage élevé, l’augmentation de la grande misère, les conséquences de la crise du logement et les limites de notre modèle de solidarité.
Dans ce contexte, ce sont celles et ceux qui sont fragilisés par la perte d’autonomie, la pauvreté, le handicap ou encore une enfance difficile qui subissent de plein fouet les conséquences des crises successives.
En l’absence d’une réponse adaptée, on entrevoit le danger d’une société fragmentée, à plusieurs vitesses, où pourraient naître et prospérer tous les populismes et l’extrême droite.
Porteur d’un projet de transformation sociale, le Département continuera à être un rempart solide contre la précarité et les inégalités grandissantes, en déployant les protections collectives nécessaires pour garantir à tous et toutes les moyens d’une existence digne et autonome.