Éducation : quel avenir pour l’école publique ?

Le « choc des savoirs » voulu par le Premier ministre dans le cadre de la réforme du système éducatif s’est transformé au fil des annonces en « choc du désespoir » pour la communauté éducative et les parents d’élèves. La mesure la plus décriée est celle relative à la constitution de groupes de niveau au collège, rebaptisés groupes de besoins par la ministre de l’Éducation Nationale. 

Alors que nous faisons tout au niveau départemental pour favoriser la mixité sociale et scolaire dans les collèges, avec une attention particulière concernant l’inclusion scolaire, notamment pour les élèves en situation de handicap ou à besoins particuliers, nous avons un gouvernement qui développe une approche élitiste, avec comme conséquences de cloisonner et de stigmatiser les élèves les plus en difficulté. 

La réforme annoncée du brevet et les conséquences pour les jeunes, notamment celles et ceux qui vont se diriger vers la filière professionnelle, nous inquiète tout autant. 

La question centrale des moyens humains et matériels qui sont réclamés par les enseignants et parents n’est pas prise en compte. Pire avec un budget de l’Éducation Nationale raboté de 692 millions d’euros, nous reculons. L’école fait face à des problèmes structurels importants, le mal-être est profond alors que dans le même temps la crise des vocations est de plus en plus prégnante. Et ce n’est pas en recrutant des enseignants du premier degré ou des retraités de l’éducation nationale que la problématique du nombre d’enseignants ou la revalorisation de leur métier sera résolue. 

Aucun élève ne doit être laissé en bord de route, aucun établissement ne doit être laissé seul face à ses difficultés. Le Département d’Ille-et-Vilaine oeuvre en ce sens et notre groupe continuera d’être à l’écoute et au côté des mobilisations. 

 

Cette tribune est publiée dans le magazine Nous Vous Ille n°144 (juin, juillet, août 2024).

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